Sarah, adhérente de Mobile en Ville, atteinte d’une myopathie (maladie touchant les tissus musculaires) se bat aujourd’hui contre la baisse de ses aides humaines.
En effet, celles-ci ont considérablement baissé ! Elles sont passées de 8 heures à 2 heures et 22 minutes !
Explications :
Sarah est une jeune femme de 30 ans, professeure de français dans un lycée. Chaque matin, midi et soir elle a besoin d’une aide de vie afin de l’aider à se lever, se préparer pour aller travailler puis rentrer manger le midi et enfin terminer sa journée dans de bonnes conditions.
Depuis 2012, Sarah avait enfin pu prendre son indépendance sans dépendre de ses parents. Elle a un appartement, un job et ses aides.
Trois ans plus tard, Sarah reçoit un courrier de la MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées), c’est la douche froide ! On lui annonce qu’elle devra désormais se contenter de 2 heures et 22 minutes d’aides humaines contre 8 heures. Peut-être avait-elle amélioré ses capacités physiques en trois ans ? Non, c’était d’ailleurs tout le contraire. Sarah avait perdu certaines capacités respiratoires qui l’obligent à avoir un nouvel appareil pour l’aider la nuit mais aussi quelques heures en journée.
A ce moment là, elle pense à une erreur de calcul de la part de MDPH. Il n’en n’est rien.
En 2012, l’assistante sociale qui avait entendu mon projet de vie et d’indépendance m’avait prévenue : « notre grille d’évaluation ne répond pas aux besoins réels des personnes en situation de handicap ».
Un recours devant le tribunal en seule solution.
Face à cette annonce, la solution de Sarah est d’alors contester cette décision en lançant un recours auprès du Tribunal de l’Incapacité. C’est alors un combat qui s’annonce. Sarah doit argumenter, prouver que les 2 heures et 22 minutes imposées ne sont pas assez pour l’aider à vivre ! Le passage devant un juge a lieu un an après. Elle doit alors raconter son quotidien et faire entendre sa voix ! La procédure s’en suit avec une expertise d’un médecin. Sur cette rencontre, elle est écoutée et fait la demande pour augmenter d’une heure.
La décision de ce jury arrive une quinzaine de jours après.
Les besoins de compensation de Madame Sarah Salmona justifiaient l’attribution de 3 heures et 30 minutes.
Evidemment, la MDPH a fait appel de cette décision …. Celui-ci repousse jusqu’en 2017. Si Sarah obtient gain de cause, la décision sera effective jusqu’en 2018. A ce moment là, il faudra qu’elle reprenne le combat puisqu’elle sera à nouveau soumise à l’évaluation de la MDPH.
Pourquoi cette baisse des aides humaines ?
Alors oui, pourquoi cette baisse ? Les plafonds n’ont pourtant pas changé !
Les caisses de l’Etat seraient-elles vides ? C’est ce que l’on peut supposer via le manque d’information de la MDPH.
Donnez-moi une heure, le récit détaillé du combat de Sarah
Pour connaître en détail le combat de Sarah, n’hésitez pas à prendre quelques instants pour aller lire son récit : Donnez-moi une heure.
Celui-ci est en accès libre sur le site raconter la vie.
