Le départ du prochain défi solidaire de Mobile en Ville approche à grands pas ! Le jeudi 18 août 2016 à 13h, 50 participants en fauteuil roulant et roller partiront pour Strasbourg depuis le Champs de Mars – Place Joffre (côté Ecole Militaire).
Présentation du défi Paris-Strasbourg
Depuis un an déjà, les équipes Mobile en Ville travaillent à l’organisation de ce défi qui passera par Dijon, Besançon, Belfort, Colmar et Strasbourg.
Dans chacune des villes, les rouleurs Mobile en Ville parcourront 30 kilomètres en matinée puis 15 kilomètres en après-midi, avec les habitants de la ville traversée. Pendant ce temps l’équipe logistique préparera l’accueil pour le petit-déjeuner, déjeuner et dîner. Une dernière équipe, celle de la « Caravane Mobile en Ville » sensibilisera la population sur une place passante.
On vous l’a dit, les équipes Mobile en Ville préparent depuis un an ce projet ! Mais qu’en est-il de nos rouleurs ?
Interview d’un Mévien
Nous avons rencontré Francis Goncalves, adhérent roller de Mobile en Ville. Francis a également un handicap non visible et se prépare à vivre l’aventure du Paris-Strasbourg. Nous avons voulu en savoir plus sur sa préparation. Il vous raconte.
As-tu déjà participé à un défi comme celui du Paris-Strasbourg ?
Je n’ai jamais eu l’occasion de participer à un tel défi. Ni au point de vue activité sportive, ni associative.
Qu’est-ce qui t’a donné envie de participer à ce défi ?
Ayant subit un grave accident, j’ai utilisé le roller comme une méthode de rééducation fonctionnelle. Mais mes difficultés liées à mon handicap invisible ont rendu cette rééducation plus difficile. Problème de stabilité, de synchronisation, …
Lorsque j’ai rencontré Mobile en Ville, je me suis senti tout de suite plus à l’aise, car les adhérents sont tolérants. C’est grâce à eux que j’ai pu prendre encore plus de plaisir à pratiquer le roller. Chaque randonnée est maintenant un réel plaisir, de convivialité et de partage.
Par ailleurs, les personnes qui nous voient passer en poussant les fauteuils sont interpellées. Parfois admiratives, curieuses de notre cortège atypique. Cela permet de faire ouvrir les yeux à certains sur la difficulté de déplacement des personnes en situation de handicap, et ainsi d’être plus ouverts concernant la différence.
En effectuant un défi comme Paris-Strasbourg, cela permettra de toucher de nouvelles associations, d’élus locaux, particuliers, adeptes du roller, personnes en situation de handicap …, et ainsi montrer qu’il existe des moyens originaux pour que des personnes en situation de handicap soient plus facilement intégrées.
Selon toi, comment peut-on se préparer à un défi sportif de 5 jours ?
Lors des randonnées, on se rend déjà compte de l’endurance qu’il faut pour faire un parcours complet. Il faut s’imaginer de le faire plusieurs jours d’affilée, ça pousse à réfléchir pour quelqu’un qui ne l’a jamais fait.
Au fil du temps, j’ai intégré le roller comme second moyen de transport. Un tiers de mes trajets sont effectués en roller: pour aller au travail, les courses, visiter des amis, aller prendre des transports, aller à l’aéroport pour prendre l’avion …
Combien de fois t’entraînes-tu ?
Ces trajets, que j’appelle « utiles », sont déjà journaliers et nombreux.
En cumulant des randonnées organisées (Roller & Coquillages, Mobile en Ville, …), des balades en solo, et des stages vitesse organisés par le PUC, j’ai ainsi augmenté mes distances jusqu’à 350km (58 sorties) en Juin et 475km (60 sorties) en Juillet.
Quel(s) conseil(s) souhaites-tu donner à ceux qui envisagent de se préparer à un défi similaire ?
De participer le plus possible aux randonnées MEV, ou d’autres en tant que pousseur, et de s’informer auprès des anciens.
De faire du roller régulièrement, si possible l’intégrer comme un moyen de transport « utile », car ainsi ce temps vient s’accumuler sans pour cela avoir à bloquer des créneaux spécifiquement pour des sorties rollers.
Pour les solitaires : de se motiver en suivant ses distances avec des logiciels d’enregistrements d’activités sportives.
Pour ceux qui roulent à plusieurs ou en club, de s’encourager mutuellement.
